Annulation du permis de conduire
En situation d’une infraction majeure au Code de la route, le tribunal judiciaire compétent est habilité à prononcer la révocation du permis de conduire, soit de manière automatique, soit en tant que sanction complémentaire.
L’individu concerné n’a pas le droit de faire une demande pour un nouveau permis avant l’expiration d’une période déterminée par le tribunal. Il est important de noter que, dans ce contexte, les examens pour l’obtention du permis de conduire (théorique ou pratique) ne peuvent être passés avant la fin de la période de révocation.
La révocation prend effet à compter du jour où la décision est notifiée au conducteur. Un nouveau permis ne peut être obtenu qu’à l’issue de la période de révocation, à condition que l’individu soit jugé apte à la suite d’examens médicaux et psychotechniques (pour plus d’informations, veuillez vous référer au lien sur les examens médicaux suite à une révocation), lesquels sont réalisés aux frais de l’individu.
Le fait de conduire un véhicule ou de refuser de restituer un permis de conduire après qu’une décision de révocation ait été notifiée constitue une infraction pénale, sanctionnée d’une peine d’emprisonnement de deux ans et d’une amende de 4 500 euros.
Invalidation du permis de conduire
Lorsqu’un conducteur perd l’intégralité de ses points de permis, cela entraîne l’invalidation de son permis de conduire, quelle que soit la catégorie de véhicule concernée. À ce stade, le Ministère de l’Intérieur communique au titulaire du permis une notification de retrait de points ultime, au moyen d’un courrier recommandé avec accusé de réception portant la référence 48SI. Cette notification récapitule les retraits de points antérieurs et constate l’invalidation du permis de conduire en raison d’un solde de points nul.
Le délai de six mois, à partir de la date de remise du permis de conduire, marque le début de la période d’attente avant que le titulaire du permis puisse faire une demande pour obtenir un nouveau permis de conduire. Cependant, si le conducteur perd la totalité de ses points de permis à plusieurs reprises au cours d’une période de cinq ans, la durée d’interdiction de solliciter un nouveau permis est étendue à un an.
Dès la réception d’une lettre 48SI (il est important de noter que la simple tentative de livraison est considérée comme une notification), le conducteur perd immédiatement le droit de conduire un véhicule et est tenu de restituer son titre de conduite dans les dix jours qui suivent auprès des autorités préfectorales, en fournissant une copie de la lettre 48SI.
Si le conducteur n’est plus en possession de son permis de conduire, il doit fournir une copie de la lettre 48SI, accompagnée de toute pièce justificative attestant de cette situation (telle qu’une décision administrative ou judiciaire de suspension, une déclaration de perte ou de vol).